Le monde de Marnie

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 23 février 2010 - 229 mots

Entre musique rock, féminisme et spiritisme, l’œuvre de Marnie Weber en appelle aux registres les plus divers.

Originaire du Connecticut, née en 1959, l’artiste s’est tout d’abord fait connaître comme membre du groupe punk Party Boys de Los Angeles. Après avoir mené une carrière solo, dessinant elle-même ses costumes et mettant en scène ses performances, elle s’engage sur une voie davantage plasticienne versant collages, films et installations.
 
Son univers plastique relève tant du surréalisme et du kitsch que d’une culture populaire qui mêle le bizarre, l’étrange et le fabuleux dans des compositions ou des scénarios aux allures de contes de fées inédits. Animaux, figures clownesques et jeunes filles pubères y sont les héros de narrations en suspens, mi-symboliques, mi-fantastiques, dans des décors troubles qui se jouent d’échelles et d’ambiances paradoxales. À ce compte, le groupe des Spirit Girls, que Marnie Weber s’est inventé et qui compte cinq jeunes ados mortes tragiquement puis ressuscitées pour venir délivrer leur message d’émancipation, est emblématique de la vision illuminée qui anime l’artiste.
 
L’exposition grenobloise est l’occasion d’aller à la découverte de l’œuvre d’une artiste peu connue en France tout en prenant la mesure de la scène californienne telle qu’elle s’est développée au cours des dernières décennies.

Voir

« Marnie Weber. Forever Free, the Cinema Show : a Film Retrospective and Installations », Le Magasin, site Bouchayer-Viallet, 155, cours Berriat, Grenoble (38), www.magasin-cnac.org, jusqu’au 25 avril.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°622 du 1 mars 2010, avec le titre suivant : Le monde de Marnie

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