Musicien de jazz

Louis Sclavis - Tout oreilles, tout yeux

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 22 février 2010 - 313 mots

Cette partition-là, il ne la maîtrise pas. Qu’à cela ne tienne, il improvise, comme il le fait avec ses copains musiciens, les Portal, Texier, Raulin, Romano && Co, tout le gratin du jazz quoi.

Car le clarinettiste Louis – prononcer le « s » final – Sclavis, Django du « meilleur musicien de jazz français » en 1988, joue désormais, en plus du biniou, de l’appareil photo, d’abord avec son téléphone portable et, plus récemment, avec un Leica numérique. C’est en 2006 que tout commence, quand il poste ses photos – lui parle de « cadrages » – sur un blog. Chemin faisant, le blog appelle une première exposition au CCF de Phnom-Penh puis, très vite, le soutien d’une galerie (Éric Linard) et de collectionneurs. Et aujourd’hui, le voilà travaillant à la maquette d’un catalogue de ses images Vu(es) au téléphone.
 
Mais à tendre l’oreille, cette nouvelle page photographique paraissait réglée comme du papier à musique, depuis les toutes premières mesures : un père photographe équipé d’un Semflex 6 x 6 ; une amitié avec Guy Le Querrec dont il est sorti un album et des images (Carnet de route, 1994) ; une autre avec Pignon-Ernest dont l’œuvre lui a inspiré un album entier (Napolis Wall’s, 2003) ; sans oublier toutes ces rencontres qui l’ont amené à signer des musiques de documentaires sur Calder, Tinguely, Titus Carmel, etc. Pour l’heure, il met la dernière note à la musique du prochain Amos Gitaï dont le scénario s’inspire des photos de Willy Ronis. « Un univers avec lequel je me sens familier », dit Sclavis.

Biographie

1953
Naît à Lyon.

1962
Commence à jouer de la clarinette dans une harmonie de quartier.

1988
Prix Django Reinhardt du « meilleur musicien de jazz français ».

1999
Compose la musique du film de Tavernier Ça commence aujourd’hui.

Depuis 2006
Aux Rencontres d’Arles, improvise sur les photos de Guy Le Querrec.

2009
Projection-improvisation devant les étudiants des Beaux-Arts de Phnom Penh.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°622 du 1 mars 2010, avec le titre suivant : Louis Sclavis - Tout oreilles, tout yeux

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