Stéphan Lévy-Kuentz, Pascin

Pascin, sulfureux et romanesque

Par Jean-Christophe Castelain · L'ŒIL

Le 26 janvier 2010 - 188 mots

BIOGRAPHIE ILLUSTRÉE - « Pascin était un très bon peintre et il était ivre, constamment, délibérément ivre, et à bon escient », se souvient Hemingway qui rencontra Julius Mordecaï Pincas (1885-1930), alias Pascin, dans les années 1920, au Dôme (évidemment) à Montparnasse.

Dessinateur précoce et talentueux, partagé entre Lucy et Hermine, les deux femmes de sa vie, ce qui ne l’empêche pas de fréquenter assidûment les maisons closes, Pascin se donne la mort dans son atelier en 1930, incapable d’affronter cirrhose, syphilis et traumatismes d’enfance. De Pascin on connaît les dessins licencieux, un peu moins ses huiles sur toile, de qualité variable.

Stéphan Lévy-Kuentz est à son affaire avec Pascin. Il a déjà édité deux livres et réalisé un documentaire avec son frère sur cet émigré bulgare, d’origines juives séfarades et naturalisé Américain lors d’un long séjour aux États-Unis. Il a eu la chance de plonger dans les archives personnelles de l’artiste, ce qui lui permet de rédiger une biographie très documentée, abondamment illustrée de photos d’époque et d’œuvres inédites. L’incroyable destin romanesque de Pascin attend maintenant un long-métrage.

Stéphan Lévy-Kuentz, Pascin, La Différence, 350 p., 340 ill., 90 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°621 du 1 février 2010, avec le titre suivant : Stéphan Lévy-Kuentz, <em>Pascin</em>

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