Questions à... Alain Mousseigne, directeur des Abattoirs à Toulouse

Par Colin Lemoine · L'ŒIL

Le 21 décembre 2009 - 177 mots

Bien qu’il ait flirté avec elle, Barceló n’a jamais franchi le pas vers l’abstraction. Pourquoi ?
Beaucoup de ses investigations dans les domaines de la poésie expérimentale auraient pu l’y conduire, mais force est de constater qu’il n’a jamais frayé avec les rigueurs du minimalisme ou du conceptuel. Ses œuvres prennent très tôt des formes animales, les viscosités de la matière lui permettant d’exploiter son intérêt pour la transformation des éléments putrescibles. Même la couleur – toujours sale chez lui – est imagée et odorante, car elle évoque toujours l’expérience physique du sujet.

Cette obsession figurale résonne-t-elle avec des préoccupations littéraires ?
Absolument. Son intérêt pour le livre, la lecture et la poésie rejaillit dans nombre de ses œuvres, tout comme le regard qu’il porte sur les grands artistes de l’histoire et de son temps. Notre exposition en témoigne, au propre comme au figuré.

Compareriez-vous l’évolution de son œuvre à celle d’un autre artiste ? 
Tout grand artiste est cultivé, obsessionnel et transpose l’immensité de ses émois dans l’énergie accomplie de son œuvre. Il est rare et précieux. Unique.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°620 du 1 janvier 2010, avec le titre suivant : Questions à... Alain Mousseigne, directeur des Abattoirs à Toulouse

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