Questions à... Nitza Metzger-Szmuk, architecte et historienne

L'ŒIL

Le 28 octobre 2009 - 252 mots

Nitza Metzger-Szmuk est commissaire de l’exposition \"La Ville blanche. Le mouvement moderne à Tel-Aviv\"

Combien d’architectes israéliens ont-ils étudié et/ou travaillé en Europe avant la Seconde Guerre mondiale ? Dans quelles écoles et/ou dans quels cabinets ? Combien d’entre eux sont-ils passés par le Bauhaus, à Dessau (Allemagne) ?
Rien que pour Tel-Aviv, cela représente entre cent et cent cinquante architectes environ, mais la liste n’est aujourd’hui pas encore complète. Dans l’exposition, une cimaise est d’ailleurs dédiée à quatre-vingts d’entre eux. La plupart de ces architectes ont, en fait, été diplômés dans des écoles en France et en Belgique. Si l’on fait abstraction d’une quinzaine d’artistes, comme Mordechaï Ardon, ou de l’architecte Munio Weinraub qui, lui, a travaillé à Haïfa, ils ne sont en réalité que trois architectes à avoir suivi les cours du Bauhaus puis travaillé ensuite à Tel-Aviv : Arieh Sharon, Shmuel Miestechkin et Shlomo Bernstein.

Pourquoi alors a-t-on tendance à coller un peu rapidement l’étiquette « Bauhaus » sur l’ensemble de la production de la « Ville blanche » ?
L’école du Bauhaus a, à l’époque, été une composante de la grande révolution du mouvement moderne, sinon l’un de ses principaux catalyseurs. À Tel-Aviv, l’architecte Arieh Sharon était, à cette époque, très célèbre. Il a, alors, très bien fait la promotion de son ancienne école et de lui-même également. Bref, dès le début des années 1960, les choses étaient, en quelque sorte, entérinées et l’on a utilisé ce titre, « Les édifices Bauhaus de Tel-Aviv », comme un surnom.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°618 du 1 novembre 2009, avec le titre suivant : Questions à... Nitza Metzger-Szmuk, architecte et historienne

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