Guillaumin, dernier impressionniste

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 23 septembre 2009 - 268 mots

Il est rare qu’un artiste gagne assez d’argent à la loterie pour pouvoir quitter son travail et ne se consacrer qu’à son art.

Armand Guillaumin est pourtant de ceux-là. Mais cette manne financière arriva alors qu’il était déjà reconnu comme peintre. La galerie Pierre Levy a réuni dix-sept toiles de sa période impressionniste, grâce aux prêts de collections privées. Si le nom de Guillaumin est moins connu que ceux de Pissarro, Renoir, Sisley ou Degas, il fut proche de ces peintres dès 1863. Il participa même à l’exposition de 1874, dans laquelle se trouvait Impression Soleil levant, de Monet, qui donnera le nom au mouvement. Sa signature est définitivement liée à l’histoire quand on sait qu’il côtoya Cézanne, Van Gogh, et fut collectionné par le docteur Gachet, le Père Tanguy et Ambroise Vollard. Armand Guillaumin se singularise dès les années 1860 par une attention particulière à la nature dans laquelle il recherche pureté et vérité. Il arpente les quais de Seine et les plaines des banlieues parisiennes qu’il représente avec une lumière éclatante et une infinité de dégradés. Dans ses ciels qualifiés d’immenses, se bousculent « des nuages dans la bataille des verts, des pourpres, des mauves et des jaunes ». Sa touche est fine. Peu à peu, il évolue vers des couleurs plus denses et un dessin plus rigoureux. Ses recherches sont toujours guidées par la quête de la sensation pure. Au fait de sa gloire, Guillaumin s’éteint en 1927, âgé de 87 ans. Il était le dernier impressionniste vivant…

« Armand Guillaumin », galerie Pierre Levy, 28, avenue Matignon, Paris VIIIe, www.galeriepierrelevy.com, jusqu’au 25 novembre 2009.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°617 du 1 octobre 2009, avec le titre suivant : Guillaumin, dernier impressionniste

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