Frank Lamy, tête chercheuse

Il laisse alors derrière lui un premier chapitre de lettreux – option libraire – suivi d’un long épisode de critique d’art et de commissaire indépendant, rompu aux expositions « montées avec zéro centime ». Réévaluer sa fonction et sa place à chaque nouvelle expérience, « faire en sorte que les choses arrivent », réfléchir encore et encore au format de l’exposition, une chose est sûre, passer à l’institution n’aura pas fait reculer ses lignes. « D’autant que le Mac/Val voulait bousculer les logiques attendues : nous venons tous d’horizons bien peu muséaux », confirme-t-il.
Claude Lévêque, Noël Dolla, Claude Closky, Simon Starling – à l’affiche ce mois-ci –, Lamy module sa programmation, avec un penchant avoué pour les « jeux de construction mentale » plutôt que pour les formalismes de tout poil. Un cinquième épisode de son « Popisme », exposition feuilletée depuis des années autour du son, s’ouvre d’ailleurs en octobre au Lieu Unique à Nantes. Au menu : sept comédies musicales d’artistes. Histoire de varier les plaisirs, et de continuer à chercher. Des appétits qu’il juge parfaitement complémentaires de ceux de sa directrice, Alexia Fabre. Au point que le tandem s’est vu confier l’orchestration de la prochaine Nuit blanche. Une plongée dans la nuit, conçue comme un envers du décor qu’il promet onirique.