Château de paix

Par Colin Cyvoct · L'ŒIL

Le 29 juin 2009 - 249 mots

La circulation des savoirs et les échanges culturels entre tous les habitants de la planète n’est-elle pas un idéal humaniste hérité de la Renaissance ?

Dépositrice de cette tradition, Laure Menier, conservateur du château de Chenonceau, accueille depuis plus de 25 ans des expositions d’artistes venant d’horizons aussi différents que Barceló, Zao Wou-ki, Fassianos ou Olivier Debré.
À l’occasion du cinquantième anniversaire de la création de la collection de l’Unesco (plus de cinq cents pièces), Chenonceau, deuxième château français en nombre de visiteurs après Versailles, accueille cette année une exposition bien particulière. Trente-deux œuvres choisies dans cette collection : peintures, sculptures, tapisseries et objets d’art invitent à un étonnant voyage de la Pologne au Bangladesh en passant, entre autres, par le Salvador, l’Irak, Madagascar, le Canada et le Ghana.
Les visiteurs du château, eux-mêmes issus de plus de cent cinquante nationalités, sont conviés à découvrir des réalisations aussi variées qu’une peinture mongole représentant un campement de nomades, réalisée par un anonyme « Bruegel » des steppes qui ne manque ni de vivacité ni de sel, ou Liberté, une sculpture de l’Espagnol Abelardo qui fut offerte à Yasser Arafat et Shimon Pérez en 1993, lors de la Rencontre internationale « La Paix, le jour d’après ». Entre autres œuvres qui comptent autant par leur pedigree que leurs qualités propres :  Amour du Chinois Qiu, le tapis L’Architecte de l’Azerbaïdjanais Kerimov, ou Physichromie du Vénézuélien Cruz-Diez.

« L’Unesco s’expose à Chenonceau », Château de Chenonceau, Chenonceaux (37), www.chenonceau.com, jusqu’à mi-septembre 2009.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°615 du 1 juillet 2009, avec le titre suivant : Château de paix

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