Questions à… Dominique Jacquot

Par Sophie Flouquet · L'ŒIL

Le 22 janvier 2009 - 170 mots

Conservateur du musée des Beaux-Arts de Strasbourg.

En quoi Vouet est-il devenu, dans les années 1620, le premier peintre de Rome ?
En 1624, Vouet peint le portrait du nouveau pape, reçoit une commande pour Saint-Pierre et est « prince » de l’Académie de Saint-Luc. Il me semble que c’est parce que Vouet est le « grand adaptateur » du foyer romain. Avec son langage propre, il sait répondre aux attentes des commanditaires. Parmi ceux-ci la famille du pape Urbain VIII, qui veut établir un nouvel âge d’or qui correspond à la première floraison « baroque ».

En quoi a-t-il su dépasser le caravagisme ?
Voir Vouet sous le prisme du caravagisme ne me paraît plus adapté. Bien sûr, il livre dans ses jeunes années quelques éclatantes compositions qui relèvent de la leçon du Caravage, dont les deux Diseuse de bonne aventure… Du caravagisme, il ne garde que le recours au modèle, à la Nature. Très vite, il l’amalgame avec la primauté de l’invention, une palette claire et une ampleur nouvelle.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°610 du 1 février 2009, avec le titre suivant : Questions à… Dominique Jacquot

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