Stéphane Calais - Son retour en force

Aucune revanche là-dedans, lorsque Stéphane Calais explique tranquillement qu’il a bien ressenti la crise inéluctable du milieu de carrière, trois années où il n’a exposé qu’en galerie.
Il aura planché un an et demi sur « L’Amour », opus sombre du Credac (L’œil n° 606). « Ornements, crimes et délices » chez Berri est le résultat d’un échange en 2008 et d’une envie mutuelle, fulgurante. Calais a eu les coudées franches pour déployer son univers cultivé, un équilibre entre un mur de portraits sérigraphiés et une composition de sculptures-collages légères, une performance spatiale qui taraude l’exercice du décoratif et du trait.
À quelques jours de l’ouverture, Calais explique avec enthousiasme et sérénité ce projet et la fonction de commissaire qu’il va aussi endosser pour « Une expédition ». Moins par plaisir de jouer au grand manitou que de partager ses découvertes. Il y a quelques années, il avait convaincu la plupart de ses voisins d’ouvrir leurs appartements à une exposition de jeunes artistes et c’était une vraie pépinière.