Le mythe Stuart

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 16 décembre 2008 - 250 mots

Morte décapitée par sa cousine, la reine d’Angleterre Élizabeth Ire, Marie Stuart (1542-1587) a eu une vie tragique qui a nourri l’inspiration des écrivains et artistes, avant celle des cinéastes.

Le musée d’Écouen, associé au musée Condé de Chantilly, rend hommage à cette jeune femme élevée à la cour des Valois par Catherine de Médicis et Henri II, devenue reine d’Écosse à peine trois jours après sa naissance. Elle monta également brièvement sur le trône de France avec son époux François II, mort dès 1560.
Après avoir présenté l’Écosse au XVIe siècle, pays en proie à de violents troubles politiques, l’exposition d’Écouen, à la scénographie austère, raconte l’histoire de la jeune reine, célébrée pour sa beauté par de nombreux artistes. Ainsi de François Clouet, qui a exécuté plusieurs portraits de Marie Stuart, dont certains qu’il faudra aller voir à Chantilly car les collections du musée ne peuvent être déplacées. Clouet est aussi l’auteur d’une très belle miniature sur vélin, prêtée exceptionnellement par la reine Élizabeth II d’Angleterre.
Le parcours s’achève par la postérité de Marie Stuart. L’héroïne romantique est en effet devenue l’un des sujets de prédilection des peintres troubadours. Au XIXe siècle, Révoil, Ducis ou Devéria, amateurs de scènes tragiques, ont ainsi illustré avec brio l’annonce de l’exécution de son amant ou de sa propre condamnation à mort.

A voir

« Marie Stuart, le destin français d’une reine d’Écosse », Musée national de la Renaissance–Château d’Écouen, Écouen (95), et musée Condé, Château de Chantilly, Chantilly (60), jusqu’au 2 février 2009.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°609 du 1 janvier 2009, avec le titre suivant : Le mythe Stuart

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