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La passion des pierres

Par Marielle Ernould-Gandouet · L'ŒIL

Le 1 juin 1998 - 224 mots

La géométrie des cristaux, le dessin intérieur des agates polies, les nuances de vitrail des tourmalines, la célestine bleu pâle, la déclinaison de rose des coraux. Inventorier toutes les curiosités minérales ? Ce serait une gageure ; il en existe 3 400.

Dans l’air de liberté de la fin des années 60, Vendôme a refusé de limiter ses bijoux aux pierres classiques. Passé par les Beaux-Arts, il découvrit une palette dans cette variété infinie. Pour mettre en valeur l’essentiel de la pierre et lui laisser la beauté de sa nudité, sans l’alourdir, il a inventé des pièces mobiles, ingénieusement articulées de roulements à billes.

Pour ce respect de la pierre, Henri-Jean Schubnel, devenu directeur du département de minéralogie au Muséum d’histoire naturelle à Paris, l’a remarqué au début des années 70. Il cherchait « le » joaillier apte à réaliser l’épée d’académicien d’un autre passionné de minéraux, Roger Caillois, essayiste et philosophe, qui aimait à méditer sur la beauté des pierres. C’était le début d’une admiration réciproque. Aujourd’hui, les cinquante ans de création du joaillier le plus naturaliste qui soit sont fêtés dans la Salle du trésor de la galerie de minéralogie.

On y présente quelques-unes des huit épées d’académiciens réalisées avec des pierres choisies pour leur symbolisme. Autour, des parures laissent parler de vrais minéraux de collection.

Muséum national d’histoire naturelle de Paris, jusqu’au 6 juillet.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°497 du 1 juin 1998, avec le titre suivant : La passion des pierres

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