D’une blancheur d’albâtre

L'ŒIL

Le 1 juillet 1998 - 168 mots

D’une blancheur immaculée, semblable au marbre d’Italie, mais plus chaud au toucher, plus tendre aussi sous le ciseau du sculpteur, l’albâtre a été de la fin du XIVe siècle au début du XVIe le matériau privilégié pour la réalisation d’objets de culte et de dévotion. Dotée de gisements abondants, la région des Midlands (Nottingham, York, Lincoln) fut le centre d’une activité quasi-industrielle pendant plus d’un siècle. Son abondante production de reliefs isolés, destinés à des oratoires privés, de statues et de retables d’autel a été l’objet d’une large diffusion, dans les paroisses anglaises mais aussi dans toute l’Europe de l’Ouest, et particulièrement  en Normandie. Les musées d’Evreux et de Rouen ont ainsi eu à cœur de mettre en valeur ce patrimoine encore largement ignoré. Une centaine de pièces, issues des principales collections publiques françaises (Cluny, Amiens, Dieppe) et anglaises (Norwich, Nottingham, Leicester), évoquent ce commerce florissant. Un commerce brutalement interrompu par la Réforme anglicane et son interdiction des images religieuses.

EVREUX, Musée de l’Ancien Evêché, 2 juillet-24 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°498 du 1 juillet 1998, avec le titre suivant : D’une blancheur d’albâtre

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