Poésies de verre

Par L'Œil · L'ŒIL

Le 1 juillet 1998 - 180 mots

Du verre, Emile Gallé a dit qu’il était « matière à poésie ». D’où le titre de cette manifestation dédiée à la verrerie du tournant du siècle.

Largement puisées dans les collections du Musée des Arts décoratifs de Paris, les quelque cent pièces exposées vont de Joseph Brocard à Henri Navarre pour ses représentants les moins connus, des frères Daum à René Lalique pour les artistes les plus populaires, en passant par Eugène Rousseau qui triomphe à l’Exposition des Arts décoratifs de 1884 aux côtés de Gallé, ou encore Albert Dammouse, créateur d’émaux ineffables. Cette poésie triomphe dans la recherche formelle et technique avec des verres gravés, taillés, incrustés, à double voire triple couches. Mais elle apparaît avec tout l’attirail symboliste de citations littéraires inscrites dans la matière même de ces vases pansus ou dans les motifs picturaux tels ce Clair de lune d’Eugène Rousseau ou ces fragiles Ammonites d’Emile Gallé. Ce moment de grâce de la création verrière se prolonge jusque dans les années 20 avec des peintres-verriers comme Maurice Marinot.

BORDEAUX, Musée des Arts décoratifs, jusqu’au 4 octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°498 du 1 juillet 1998, avec le titre suivant : Poésies de verre

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