Le marchand, l'écrivain et le peintre

L'ŒIL

Le 1 septembre 1998 - 171 mots

Quel rapport entre Henri Kahnweiler, Michel Leiris et Élie Lascaux ? Le marchand, l'écrivain et le peintre entretenaient un triple lien, familial, amical et intellectuel. Ils ont épousé trois sœurs, les sœurs Godon. Lascaux et Leiris apporteront un soutien sans faille à Kanhnweiler durant la guerre ; l'un prêtant son nom au marchand pour éviter la spoliation de ses biens en 1941 – et la galerie Kahnweiler de devenir la célèbre galerie Leiris –, l'autre accueillant son beau-frère en danger au Repaire de l'Abbaye, sa demeure limousine de Saint-Léonard-de-Noblat, “ce paradis à l'ombre des fours crématoires” comme l'appelait Kahnweiler. Ce lieu devint alors “la cache et le musée d'art moderne le plus extraordinaire de la période”. Le Repaire voit aussi défiler nombre d'artistes et d'intellectuels de l'époque. Situé à une quinzaine de kilomètres de la demeure, l'Espace Rebeyrolle a choisi de ressusciter, le temps d'une exposition, cette amitié peu commune, sur fond de guerre, à travers une trentaine de dessins, peintures et sculptures de Lascaux, Masson ou Laurens.

EYMOUTIERS, Espace Paul Rebeyrolle, jusqu'au 3 novembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°499 du 1 septembre 1998, avec le titre suivant : Le marchand, l'écrivain et le peintre

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