Tout Zao Wou-Ki pour ses 50 ans

L'ŒIL

Le 1 septembre 1998 - 215 mots

En 1948, Zao Wou-Ki abandonnait sa Chine natale pour venir vivre en France. Une terre d'accueil qu'il ne devait plus quitter. Angers célèbre aujourd'hui le cinquantième anniversaire de son arrivée à travers trois expositions, qui s'attachent à restituer de manière exhaustive l'ensemble de son œuvre. Le Musée des Beaux-Arts évoque le parcours du peintre depuis ses premières toiles figuratives de l'École de Paris, jusqu'à ses tableaux les plus récents, encore jamais présentés au public. Particulièrement bien évoqué, son passage à l'abstraction à partir de 1959, un tournant décisif dans sa carrière ; l'ambition de Zao Wou-Ki est dès lors d'inventer une "écriture imaginaire, indéchiffrable", de "montrer en dissimulant, briser et faire trembler la ligne" selon les mots de son ami le poète Henri Michaux. Zao Wou-Ki réalisa pour ce dernier de nombreuses gravures illustrant ses écrits. C'est à cet aspect du travail de l'artiste que le Musée Pincé a choisi de s'intéresser, alors que la salle Chemelier évoque le troisième volet de l'œuvre de Zao Wou-Ki : ses calligraphies à l'encre de Chine. L'artiste renoue en effet à partir des années soixante-dix avec une pratique traditionnelle apprise pendant son enfance. De format réduit ou de taille monumentale – les plus grandes atteignent quatre mètres de long –, ces taches d'encre ont "le pouvoir de suggérer l'infini".

ANGERS, divers lieux, jusqu'au 20 septembre

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°499 du 1 septembre 1998, avec le titre suivant : Tout Zao Wou-Ki pour ses 50 ans

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