Tal-Coat a la cote

L'ŒIL

Le 1 septembre 1998 - 204 mots

Tal-Coat est la traduction en breton de "Front de bois". De la Bretagne à la scène internationale, grâce aux récentes rétrospectives, c'est le grand retour de l'artiste, décédé en 1985.    
À Paris, la galerie Berthet-Aittouares retrace son parcours. Avant 1945, le style est encore figuratif. 1946 marque un tournant dans sa vie : la fin de la guerre lui permet de se retirer dans les montagnes pour élaborer un art plus abstrait, presque "shintô", fait de sensations et d'intuitions intimement liées à la nature. Cette seconde période est sans doute la plus féconde et la plus aboutie. Comme son ami Alberto Giacometti, c'est la transposition du vivant qui l'intéresse. L'énergie qu'il imprime dans chaque forme – plante, arbre, animal, être humain – est celle d'un magnétiseur qui provoque la catharsis. Les longues marches en compagnie de ses amis lui permettent de canaliser les émotions laissées par les paysages, qu'il retranscrit dans des dessins et des aquarelles. Dans Traces, en 1960, il laisse s'élancer des signes. Puis la forme va bientôt l'emporter sur la ligne, la masse et le volume formant des éléments du paysage. Parmi tous ses lavis, Affrontées (1980) est l'un de ses plus beaux.

Galerie Berthet-Aittouares, 24 septembre-5 novembre et VALENCE, IVAM, jusqu'au 6 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°499 du 1 septembre 1998, avec le titre suivant : Tal-Coat a la cote

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