Ancien adepte de l‘abstraction, Philippe Hurteau se tourne depuis trois ans vers des œuvres plus figuratives qui le conduisent à brosser des images cathodiques, des écrans informatiques et des couvertures de magazines. Son œuvre sérielle (Télévision, Abscreen, Programme), constituée d‘un savant mélange de scènes de genre contemporaines, de portraits, de vanités mais aussi d‘abstractions, souligne l‘excès de communication médiatique, véritable fléau de notre société, qui confine l‘individu à une solitude certaine. Ses personnages aux visages effacés, nous les connaissons tous, ou du moins nous avons l‘impression de les connaître ; paradoxe certes, à l‘image de notre attachement illusoire aux figures médiatisées. Mais, au-delà de la critique, l‘artiste s‘interroge sur la condition de la figure, sur le reflet que notre société choisit de véhiculer, sur la codification qu‘elle utilise : format 4/3 et 16/9, grille, titre, sous-titre, fenêtre, sont autant de systèmes linguistiques communs à l‘ensemble de la communication et de formes plastiques nouvelles.
LES SABLES D‘OLONNE, Musée de l‘Abbaye Sainte-Croix, 3 octobre-10 janvier.
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Hurteau face à l‘écran
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°500 du 1 octobre 1998, avec le titre suivant : Hurteau face à l‘écran