Roger Vivier

L'ŒIL

Le 1 décembre 1998 - 178 mots

Portrait du bottier des stars qui avait un immense talent et un esprit qui charmait tout le monde, du New York de ses débuts jusqu’à ces derniers mois, lorsqu’il quittait son exquis repaire de Toulouse pour venir embrasser ses amis à Paris ou présenter une exposition de ses collages à la galerie Serge Aboukrat, place Fürstenberg.

Roger Vivier était plus qu’un extraordinaire bottier, il servait l’élégance au même diapason que Christian Dior, qui, d’ailleurs, pour l’unique fois de sa vie, avait associé son nom au sien. Il avait imposé un style, inventant des talons aux courbes défiant parfois les lois de l’équilibre, sur lesquels on se sentait, ô miracle, parfaitement confortable, et les femmes les plus en vue lui confiaient leur démarche, de la reine d’Angleterre à Jackie Kennedy. Roger Vivier vient de nous quitter, avec la discrétion qui était la sienne, au moment où un petit ouvrage ravissant célèbre ses plus belles créations. Nous ne marcherons plus jamais avec la même assurance.

Colombe Pringle, Roger Vivier, éd. Assouline, 80 p., 50 ill., 99 F, ISBN 2-84323-090 X.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°502 du 1 décembre 1998, avec le titre suivant : Roger Vivier

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