Nigeria, l'identité retrouvée

L'ŒIL

Le 1 décembre 1998 - 156 mots

Les sculptures en bronze d’Ifé viennent-elles d’un groupe de Grecs ou de Phéniciens qui se seraient égarés le long des côtes africaines ? C’est ce que Léo Frobenius, un ethnologue allemand, supposait en 1910, tant la perfection des lignes et la maîtrise technique de la cire perdue se rapprochent de celles des héritiers des Hellènes. Pourtant, l’adresse des artistes d’Ifé n’apparaît pas comme une exception parmi les peuples qui occupaient et occupent l’État actuel du Nigéria. De la culture Nok, 500 ans avant J.-C. (célèbre pour ses têtes en terre cuite de type réaliste et d’une grande finesse), jusqu’aux dernières créations des Ioruba au début du XXe siècle (avec leurs remarquables sculptures en ivoire) en passant par les bas-reliefs en bronze du Royaume de Benin, les deux mille cinq cents ans d’art nigérian révèlent une séquence culturelle exceptionnelle, la plus importante d’Afrique sud-saharienne.

BARCELONE, La Caixa, jusqu’au 13 décembre, puis MADRID, La Caixa, 20 janvier-28 mars.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°502 du 1 décembre 1998, avec le titre suivant : Nigeria, l'identité retrouvée

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