Lyonel Feininger n’est pas seulement cet artiste romantique en diable, peintre de cristaux, de marines ou de paysages « aux clochers dressés dans des lieux abandonnés de Dieu ». Certes, dans les années vingt-trente, son style nourrit quelque affinité avec celui des Friedrich, Schinkel ou Turner, dont plusieurs œuvres sont présentées dans l’exposition.
Mais Feininiger est aussi un artiste plein de fantaisie et d’auto-dérision, caricaturiste à ses débuts – « le meilleur de Berlin », dit-on dans les années 1890 –, résolument tourné vers le modernisme dans les années dix. Il est alors partie prenante de l’avant-garde européenne et participe aux manifestations du Blaue Reiter aux côtés de Klee, Marc et Kandinsky.
Il trouve bientôt son originalité dans des formes anguleuses, des contrastes de valeurs et des réseaux de lignes parallèles. Cent-vingt tableaux, illustrant toutes les périodes créatrices du peintre, animent un passionnant dialogue avec une dizaine de toiles de Braque, Boccioni ou Delaunay.
MUNICH, Haus der Kunst, jusqu’au 24 janvier.
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Feininger, le saut entre romantisme et modernisme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°502 du 1 décembre 1998, avec le titre suivant : Feininger, le saut entre romantisme et modernisme