Trésors d’Edo, première sortie officielle

L'ŒIL

Le 1 décembre 1998 - 187 mots

Au début du XVIIe siècle, le général Tokugawa Ieyasu prend le pouvoir au Japon et établit le siège de son gouvernement shogunal à Edo (Tokyo). La ville atteint bientôt un million d’habitants, et son influence est si grande qu’elle donne son nom à la période couvrant le règne de la dynastie Tokugawa (1615-1868). Pour résumer ces trois siècles de paix et de prospérité, propices à un développement sans précédent des arts, trois cents pièces maîtresses – parmi lesquelles soixante-dix Trésors nationaux – ont traversé le Pacifique. Certaines quittent pour la première fois leur terre natale, ou sont même inédites, tels ces deux paravents de Ito Jakuchu, décorés selon une technique pointilliste un siècle avant Seurat. À noter également, des épées de samouraï, véritables tours de force techniques, formées de dix mille couches d’acier patiemment forgées, ainsi qu’une gravure sur bois polychrome de Keisai Eisen, dont Van Gogh s’inspira pour sa Courtisane de 1820. Enfin, pour le prix de l’humour, un casque en laque surmonté d’oreilles de lapin géantes, et la célèbre Grenouille Zen du peintre Sengai, méditant d’un sourire béat.

WASHINGTON, National Gallery of Art, jusqu’au 15 février.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°502 du 1 décembre 1998, avec le titre suivant : Trésors d’Edo, première sortie officielle

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