Mount, entre folk et country

L'ŒIL

Le 1 mars 1999 - 187 mots

Un fermier yankee mondant fièrement les plantureux épis de sa dernière récolte, des adolescents aux allures de Tom Sawyer, la masse laborieuse noire éreintée par la rudesse du travail agricole, les moments de détente, rythmés par la cadence de la musique folk ou country... Toutes ces images de la vie rurale américaine du siècle dernier, qui ont aujourd’hui une valeur presque iconique, ont été inaugurées par William Sidney Mount (1807-1868). Originaire de Long Island, le peintre fit ses débuts comme portraististe, avant de s’orienter vers les scènes de genre dont il est le premier représentant aux États-Unis. Peintes dans une veine réaliste, ses toiles sont dominées par les tons chauds, bruns et dorés ; il en émane une suavité, mais aussi une pesanteur imputable à la lourdeur du climat. Le Amon Carter Museum réunit une soixantaines d’œuvres de cet artiste dont la réputation en son temps avait franchi l’Atlantique. Son travail fut l’objet d’une large diffusion, grâce à l’impression de multiples gravures, qui ancreront pour des années, dans l’imaginaire européen, les stéréotypes de la société américaine du XIXe siècle.

FORT WORTH, Amon Carter Museum, jusqu’au 4 avril.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°504 du 1 mars 1999, avec le titre suivant : Mount, entre folk et country

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