L’Ecole de Nancy dans ses murs

L'ŒIL

Le 1 mai 1999 - 250 mots

Quand on parle Art Nouveau, on pense à Paris et à Guimard, bien sûr, à Bruxelles, à Tiffany, à l’École de Darmstadt, oubliant trop souvent l’École de Nancy, un mouvement qui dura peu, de 1889 à 1909, mais qui fut le plus original et le plus flamboyant. Daum, Gallé et Baccarat, Majorelle et Gruber ou Victor Prouvé (le père de Jean), ne sont certes pas des inconnus, mais on sait moins qu’ils travaillèrent tous ensemble, peintres, ferroniers, maîtres-verriers, ébénistes, architectes, céramistes, dans cette ville industrielle où ils inventèrent, à côté des pièces uniques, des petites, moyennes et grandes séries, selon les besoins du public. Ils n’eurent qu’une passion : la nature et couvrirent ainsi, avec exhubérance, les objets comme les meubles de bleuets, chardons, nénuphars, ombelles, sauges, fougères, pommes de pins ou coloquintes, transformant leur ville grise en une œuvre d’art. Pour commémorer le centenaire de l’École de Nancy les musées de la ville s’associent pour proposer une série d’expositions concomitantes. Les galeries Poirel font la synthèse du mouvement à travers 400 œuvres, le Musée de l’École de Nancy retrace les diverses étapes de création de ses célèbres verres, tandis que le Musée des Beaux-Arts, pour sa première exposition temporaire, évoque l’œuvre des peintres contemporains du mouvement, notamment Émile Friant et Victor Prouvé.

NANCY, Musée des Beaux-Arts, Galeries Poirel, Musée de l’École de Nancy, jusqu’au 26 juillet, catalogue sous la direction de François Loyer. À lire : Jean-Paul Midant, L’Art Nouveau en France, éd. du Carrousel, 176 p., 100 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°506 du 1 mai 1999, avec le titre suivant : L’Ecole de Nancy dans ses murs

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