Julije Knifer, 40 ans de méandres

L'ŒIL

Le 1 mai 1999 - 161 mots

À la question de savoir s’il existe un progrès dans l’art, l’œuvre de Julije Knifer répond de façon inexorable. Depuis 1959, l’artiste croate réitère avec opiniâtreté, obstination, et parfois jusqu’à l’obsession le motif universel de la méandre. Les lignes verticales et horizontales serpentent indéfiniment sur la surface plane de ses œuvres. Noires ou blanches, elles évoluent au sein d’une masse de couleur complémentaire, posant l’éternelle question inhérente aux zébrures – où est le motif, où est le fond ? Le noir et le blanc de Knifer ne sont pas ceux de Malévitch ; il s’agit ici de couleurs instables, fissurées, qui varient sous l’effet – optique – combiné de la taille et du rythme des lignes. La galerie Frank explore ce travail radical, sans artifices, libéré de la « tyrannie du renouvellement de la forme », à travers une douzaine de grands formats, peints à l’huile et à l’acrylique, ou dessinés par pressions superposées de graphite.

Galerie Frank, jusqu’au 29 mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°506 du 1 mai 1999, avec le titre suivant : Julije Knifer, 40 ans de méandres

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