Les albums de Jean-Marie de Silguy

L'ŒIL

Le 1 juin 1999 - 199 mots

Comme Fabre à Montpellier ou Wicar à Lille, Jean-Marie de Silguy (1785-1864) fait partie de cette génération de grands collectionneurs de dessins grâce auxquels bien des musées de province peuvent s’enorgueillir aujourd’hui de posséder des fonds exceptionnels.

 Le Musée des Beaux-Arts de Quimper reçut ainsi en 1864 un legs qui, sans parler des peintures, ne comportait pas moins de 2 000 dessins. Formé par le peintre François Valentin à Quimper, puis à l’École polytechnique où la pratique du dessin était fondamentale, de Silguy fut lui-même un honnête dessinateur, mais il eut surtout la passion de collectionner. Ses goûts le portaient vers le dessin français, et principalement celui du XVIIIe siècle, avec une nette prédilection pour les académies et les paysages, mais aussi les études pour des sujets historiques, mythologiques ou religieux. L’exposition présente 78 des plus beaux dessins français du musée, allant de 1630 à 1830, par quantité d’artistes prestigieux (Callot, Vouet, Le Brun, Watteau, Boucher, Fragonard...). Comme toujours dans une grande collection, c’est un voyage nouveau à travers l’histoire de l’art, plein de surprises. La fascinante Scène d’initiation chez les Égyptiens de Moreau le Jeune n’est pas la moindre d’entre elles.

QUIMPER, Musée des Beaux-Arts, jusqu’au 7 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°507 du 1 juin 1999, avec le titre suivant : Les albums de Jean-Marie de Silguy

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