L’imagerie populaire dans tous ses états

L'ŒIL

Le 1 juin 1999 - 199 mots

L’imagerie populaire ancienne, qui a été pendant quatre siècles le principal support visuel de nos ancêtres, est à (re)découvrir.

Détenant dans ses réserves le fonds le plus important en ce domaine, le MNATP présente des pièces exceptionnelles. Des images d’Épinal certes, le centre de production le plus connu, mais aussi de Chartres ou Orléans. Les colporteurs diffusaient ces gravures sur bois représentant des crucifixions ou des saints. L’image préservait : saint Cornély protégeait les bêtes à cornes tandis que sainte Catherine s’occupait du mariage des jeunes filles.
Les thèmes sont également profanes ; les contes et légendes répondent aux chansons populaires. Souvent, les images se veulent humoristiques, éducatives, voire moralisatrices. Quatre gravures très rares du XVIe siècle, réalisées dans le style maniériste de l’École de Fontainebleau, constituent l’un des points forts de l’exposition. Ces quatre chefs-d’œuvre ont été exécutés par les imagiers de la rue Montorgueil. Plus loin, le visiteur s’attarde devant une gravure du début du XIXe siècle au titre évocateur, La Folie des hommes ou Le Monde à l’envers.
Cette exposition sur l’imagerie, harmonieusement complétée par la présentation de quelques œuvres sculptées, fera l’objet de plusieurs roulements.

Musée national des Arts et Traditions populaires, jusqu’au 30 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°507 du 1 juin 1999, avec le titre suivant : L’imagerie populaire dans tous ses états

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