De Newman à Borofsky

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 juin 1999 - 214 mots

L’art américain de la seconde moitié de ce siècle a connu toutes sortes d’aventures artistiques qui lui ont permis de s’assurer l’une des places les plus importantes sur la scène internationale. L’exposition que l’on peut voir actuellement à Bâle en est une excellente illustration. Intitulée « White Fire-Flying Man », du nom même des titres de deux œuvres majeures de Newman et de Borofsky, elle présente un ensemble d’une exceptionnelle qualité issu de deux institutions, l’une publique, l’autre privée, pionnières en leur genre en matière d’acquisition, la Öffentlichen Kunstsammlung Basel et la Emmanuel-Hoffmann Stiftung. Sur un mode quasi anthologique, cette exposition fait voir comment l’art américain a su se démarquer des influences qui le fondent tout d’abord au regard de l’Europe avec l’expressionnisme abstrait, pour trouver ensuite ses propres marques, avec l’art minimal notamment, et rejoindre finalement une forme d’expression davantage internationaliste. « White Fire-Flying Man » regroupe des œuvres d’artistes aussi proches et divers que Rothko, Kline, Still, Stella, Warhol, Judd, Nauman, Jeff Wall, Gober, Sherman et Gary Hill. C’est dire s’il s’agit là d’un choix très spécifique qui vise à faire valoir ce qu’il en a été aussi de la considérable transformation du statut de l’œuvre d’art, tant dans sa nature que dans sa fonction.

BÂLE, Museum für Gegenwartskunst, jusqu’au 26 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°507 du 1 juin 1999, avec le titre suivant : De Newman à Borofsky

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