Givre, sel, lichen

L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 183 mots

Si l’œuvre de Pier Paolo Calzolari appartient au mouvement italien de l’Arte povera, lancé en 1967, ce n’est pas seulement pour des raisons historiques, ni pour des raisons de hasard géographique, mais bel et bien parce que des préoccupations communes aux autres artistes du groupe trouvaient un écho dans ses propres travaux. Dans les médias utilisés – peinture, bandes sonores, performances, textes, vidéos, néons, feu, glace, végétaux et animaux vivants... –, Calzolari parvient à faire s’exprimer des matières et des matériaux (couleurs, textures, odeurs) en eux-mêmes. Dans le même temps, il les intègre dans un champ culturel global (l’art de Byzance, Venise, ou du Baroque) ou une relation intime, voire autobiographique, dans lesquels le spectateur peut aisément se projeter. Les matériaux connus de tous – feuilles de tabac, fer, plantes vertes, margarine, plomb, lichen... –, laissent voir leur transformation et, ce faisant, le passage du temps, donc la conscience qu’a l’homme de sa propre finitude, dimension humaine par essence. L’exposition montre des œuvres rarement vues depuis les années 70, ainsi que deux installations réalisées pour l’occasion.

LE CRESTET, centre d’art, jusqu’au 29 août.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : Givre, sel, lichen

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