Déesses hongroises

Par Laure Meyer · L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 186 mots

Au VIe millénaire avant J.-C., nos ancêtres étaient des nomades, chasseurs-cueilleurs. Mais à la même période, à l’est de l’Europe, une évolution importante se faisait jour.

La construction récente de l’autoroute Budapest-Kiev en a une fois encore révélé les traces, livrant les vestiges de trois villages néolithiques dont une sélection de 300 objets sont présentés. Ils témoignent de l’apparition d’un nouveau mode de vie. Les habitants, devenus sédentaires, vivent dans des maisons en bois, cultivent l’orge et le blé, domestiquent bovidés et ovicapridés. Des outils en pierre polie (haches) ont été retrouvés aux côtés de vaisselles en céramique, une technique qui fait son apparition à cette époque. Des rites funéraires élaborés sont attestés ; les corps reposent sur le côté dans les tombes, parés de nombreuses perles et de bracelets. Des figurines énigmatiques façonnées en argile ont été exhumées. Leur extrême stylisation surprend, succédant au réalisme des dessins préhistoriques. Les figurines sont généralement interprétées comme des représentations de déesses-mères liées aux cultes de la fertilité, ce qui n’étonne guère de la part de ces premiers agriculteurs et éleveurs européens.

BOUGON, Musée des Tumulus, jusqu’au 31 août.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : Déesses hongroises

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