Art contemporain

Dietman torpille et signe

Par L'Œil · L'ŒIL

Le 1 septembre 1999 - 244 mots

« Saboter » la sculpture, tel est le but que poursuit le maître profanateur, surréaliste de cœur, compagnon de route des mouvements du Nouveau Réalisme et de Fluxus. 

En marge de toutes les modes, après le verre qu’il aura su « maltraiter » à merveille (comme pour son exposition au Musée des Arts décoratifs en 1998, « Le nez dans le verre, un verre dans le nez »), Dietman s’attaque plus que jamais aux métaux et alliages. Aujourd’hui, Dietman soude le fer et le bronze souvent travaillé en « coulures directes », procédé qu’il considère comme un aspect majeur de ses recherches sur le modelage. L’emploi de la soudure autogène donne naissance à des pièces uniques percutantes aux titres provocateurs : Ragoût maritime, Concert pour fosse septique et piano... Autre approche expérimentale de sa sculpture, les pièces « modelées » à l’aide de l’ordinateur. Parallèlement aux créations inédites, dont certains environnements comme celui conçu à partir « d’un faux proverbe turc rêvé », Erik Dietman fait une rentrée remarquée avec deux œuvres monumentales publiques : L’Ami de personne, bronze de 1994 définitivement installé dans les Jardins des Tuileries, et Sans toi, la maison est chauve, un énorme rocher sur le toit d’une maison faite d’épaisses plaques d’acier, œuvre très remarquée à la Biennale de Lyon 1991 et prêtée cet automne par les musées de Marseille pour les « Champs de la Sculpture ».

Centre culturel suédois, 18 septembre-7 novembre, galerie Papillon-Fiat, FIAC, 15-20 septembre.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°509 du 1 septembre 1999, avec le titre suivant : Dietman torpille et signe

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