Vilmorin, d’aquarelle et de plâtre

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 septembre 1999 - 200 mots

« Melons à deux têtes de Venise », « oignon blanc très hâtif de la Reine », « haricot triomphe des châssis »... On peut retrouver cette jardinière insolite au Trianon de Bagatelle qui réunit, le temps d’une exposition, et pour la première fois depuis 1900 – date de leur présentation à l’Exposition Universelle de Paris – quelques-uns des plus curieux spécimens de la collection Vilmorin. Mais gare aux gourmets. Derrière les chairs colorées et pulpeuses à souhait, se cachent des moulages en plâtre. Ceux que fit réaliser à la fin du siècle dernier Philippe de Vilmorin, descendant de Philippe-Victoire de Vilmorin qui tenait boutique dès 1750 quai de la Mégisserie. Destinés à immortaliser les innombrables variétés botaniques, issues de techniques d’hybridation de plus en plus sophistiquées et d’incessantes prospections de par le globe, ces reproductions conservent aujourd’hui la mémoire d’un patrimoine unique, souvent disparu de nos potagers. Ils sont également le témoin de la vogue des collections de moulages au siècle dernier. Ils évoquent enfin toute une tradition artistique naturaliste à laquelle fait écho une série d’aquarelles de fleurs et légumes signées Elisa Champin.

Trianon de Bagatelle, 10 septembre-12 décembre. À lire : notre hors-série, 20 p., 30 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°509 du 1 septembre 1999, avec le titre suivant : Vilmorin, d’aquarelle et de plâtre

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