Art moderne

Un impressionniste hollandais

Par Emmanuelle Vigier · L'ŒIL

Le 1 septembre 1999 - 235 mots

Il faut remonter à 1984 pour trouver trace de la dernière exposition consacrée à Isaac Israels (1865-1934), l’un des seuls impressionnistes néerlandais. Depuis, un nombre considérable d’œuvres inédites sont apparues sur le marché. Les relations du peintre avec le Paris littéraire et artistique de l’époque ont été approfondies, notamment ses contacts avec Manet, Redon, Van Dongen, Zola, Mallarmé ou Huysmans. Les anciennes études, fondées sur l’analyse des catalogues d’antiquaires, ont ainsi fait place à de véritables investigations scientifiques, reconsidérant son style et sa place dans les mouvements artistiques de son temps. Pour présenter ce nouvel état des recherches, la Kunsthal de Rotterdam et le Kröller-Müller Museum d’Otterlo s’associent pour monter deux expositions concomittantes, « Un impressionniste hollandais » et « Isaac Israels, chroniqueur d’une vie fugitive ». On suit l’évolution du style de l’artiste, de ses débuts, marqués par un naturalisme façon Bastien-Lepage, à un impressionnisme « mesuré », combinant habilement la leçon parisienne au réalisme traditionnel de sa Hollande natale ; enfin l’influence nabi, qui simplifie son œuvre et l’empreint d’une dominante colorée est soulignée. Une constante dans cette évolution, la prédominance du trait. Israels était un dessinateur dans l’âme, qui considérait la peinture comme « un dessin d’huiles ». La Kunsthal porte ainsi une attention particulière à ses nombreux carnets de croquis. L’artiste en réalisa plus de 400 tout au long de sa vie.

ROTTERDAM, Kunsthal et OTTERLO, Kröller-Müller Museum, 4 septembre-9 janvier.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°509 du 1 septembre 1999, avec le titre suivant : Un impressionniste hollandais

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