Turner au bord de Seine

Par Laure Meyer · L'ŒIL

Le 1 octobre 1999 - 235 mots

Le projet était grandiose... trop grandiose pour aboutir, mais les fragments de réalisation qui nous sont parvenus sont remarquables. En 1833, l’éditeur Charles Heath annonçait la publication des Paysages fluviaux de l’Europe à partir des dessins de Joseph Mallord William Turner. Pour la France, seules furent réalisées,  les Flâneries le long de la Loire et les Flâneries le long de la Seine. Pour la Seine – deux séries  entre 1833 et 1835 – le peintre avait accumulé depuis ses premières découvertes de 1802, complétées par plusieurs voyages entre 1820 et 1830, des centaines de croquis notés sur le vif, dans ses carnets. La publication devait se faire sous forme de gravures. Les aquarelles étaient une étape intermédiaire dans laquelle Turner regroupait plusieurs croquis afin de satisfaire la curiosité des amateurs anglais à l’égard des paysages du continent. Le peintre y donne libre cours à sa passion de la couleur qu’il aborde sous un angle neuf. Comme les autres vues de fleuves, les aquarelles de la Seine sont réalisées sur de petites feuilles de papier bleu qui suggèrent la transparence de l’atmosphère. Les perspectives sont vastes, ouvertes et le ciel y tient souvent une très grande place, fournissant au peintre des surfaces vierges où laisser jouer son imagination de la couleur, comme dans les aquarelles non figuratives  que sont ses célèbres Colour Beginnings (Études de couleur).

PARIS, Pavillon des Arts, cat Paris-Musées/RMN, 212 ill., 195 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°510 du 1 octobre 1999, avec le titre suivant : Turner au bord de Seine

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