Dubuffet monumental

L'ŒIL

Le 1 novembre 1999 - 170 mots

En 1962, Jean Dubuffet amorce le cycle féerique et grotesque de L’Hourloupe qu’il poursuivra pendant 12 ans, dans un style uniforme appliqué à des dessins, des peintures et des sculptures, d’abord en polystyrène expansé dont la découpe au fil chaud fait surgir des formes inattendues. Puis, grâce à une méthode de transfert sur résine, il agrandira, à l’échelle monumentale, ses graphismes noirs, méandreux, isolant des taches de couleurs pures rouges et bleues, cheminements rêveurs de sa pensée. Il réalise ainsi des Personnages, des Arbres, des Monuments, stylisations et métamorphoses du monde connu, insinuant un doute sur la fiabilité des perceptions, des mots et même de la réalité. Mais c’est avec les Habitats, Tours et Façades d’immeubles, autant d’éléments sur le fil entre sculpture et architecture, que le dépaysement est total. Jouant d’associations avec l’environnement urbain, elles extraient le spectateur de son univers quotidien et le précipitent dans celui des élaborations mentales.

PARIS, La Monnaie, jusqu’au 5 décembre. À lire : notre hors-série « Jean Dubuffet », 20 p., 30 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°511 du 1 novembre 1999, avec le titre suivant : Dubuffet monumental

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