A cor et à courre

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 novembre 1999 - 183 mots

C’est au lendemain de la Saint-Hubert, le patron des chasseurs, que le Musée de la Chasse ouvre une large exposition consacrée aux images de la vénerie au XIXe siècle. Celle-ci met en parallèle l’évolution des pratiques de la chasse à courre et l’iconographie suscitée par cette activité. Ainsi, à une chasse très « british », plus proche du sport équestre que des traditions rurales, font écho le classicisme de Carle Vernet et les productions de la manufacture de Sèvres. Cette manière élégante laisse bientôt place à une sensibilité plus exacerbée à l’époque de la Monarchie de Juillet, marquée par le « retour à la terre » de l’ancienne élite sociale. Peintres et sculpteurs romantiques se passionnent alors pour les ardeurs animales. Le siècle s’achève par une chasse symboliste, dont le plus bel exemple est sans doute La Légende de saint Hubert de Maurice Denis (L’Œil n°507), où la chasse à courre se mue en une allégorie de la quête spirituelle de l’âme.

PARIS, Musée de la Chasse et de la Nature, 4 novembre-30 janvier, cat. éd. Somogy, 68 p., 156 ill., 80 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°511 du 1 novembre 1999, avec le titre suivant : A cor et à courre

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