Effervescence berlinoise

L'ŒIL

Le 1 novembre 1999 - 252 mots

La fin du siècle est l’occasion d’expositions de grande ampleur. Pour les musées berlinois l’événement est double, car la ville redevient la capitale de l’Allemagne réunifiée. L’île des musées (Museuminsel), objet de nombreuses restaurations, constitue à nouveau le cœur artistique de la ville.
La cérémonie de l’achèvement des travaux de l’Alte Nationalgalerie a eu lieu le 4 octobre. L’inauguration de ses collections, les plus importantes en Allemagne en matière de peinture et sculpture du XIXe siècle, aura lieu en 2001. Une grande rétrospective : « Le XXe siècle : un siècle d’art en Allemagne » marque également le tournant du millénaire. « Le pouvoir de l’art », à l’Altes Museum, oppose l’influence libératrice de l’art qu’utilisent de façon variée des artistes comme Beckmann, Dix ou Beuys aux manipulations politiques et idéologiques de l’art officiel du régime nazi. « Esprit et matière », à la Neue Nationalgalerie, fait le point sur les recherches métaphysiques de l’art qui débutent avec la parution en Allemagne du texte de Kandinsky, Du spirituel dans l’art, et qui ne cessent d’être d’actualité depuis Malevitch ou Klein jusqu’aux récentes œuvres sur ordinateur. Enfin, à la Hamburger Bahnhof, « Collage-Montage » montre comment le nouveau principe artistique mis au point par les dadaïstes dans les années 20 a bouleversé les conceptions artistiques de l’ensemble du XXe siècle. Les collages de Hannah Höch, le Merzbau de Kurt Schwitters y font écho aux œuvres de Nam June Paik ou Dieter Roth.

BERLIN, Altes Museum, Neue Nationalgalerie et Hamburger Bahnhof, jusqu’au 9 janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°511 du 1 novembre 1999, avec le titre suivant : Effervescence berlinoise

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