Georges Rouault

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 30 mai 2008 - 264 mots

Pour la deuxième fois en l’espace de quelques mois, la fondation Georges Rouault met à disposition de son réseau de collectionneurs et galeries des toiles de l’atelier. C’est au tour de la galerie Schmit.

Jean-Yves Rouault, petit-fils du peintre et président de la fondation, s’en explique : « Nous disposons d’archives considérables sur Rouault et notre but est de valoriser ce travail qui, grâce aux récentes recherches, bénéficie d’une relecture. » Avec d’autres prêts provenant de prestigieuses collections françaises et étrangères, l’exposition regroupe près de 70 huiles et travaux sur papier qui couvrent la totalité de la carrière de l’artiste et constituent un parcours quasi muséal.
Une douzaine d’œuvres sont à vendre, à commencer par les thèmes chers à l’artiste autour du cirque. Polichinelle, Pierrot, clowns et parades n’avaient plus de secret pour lui, mais symbolisaient davantage la misère humaine que le rire. Les scènes bibliques, les portraits ou le quotidien sont aussi nombreux. Mais quel qu’en soit le sujet, Rouault conférait une interprétation religieuse du monde à tous ses modèles et leur imprimait ce sentiment mystique. Il le devait notamment à son maître Gustave Moreau qui lui insuffla un intérêt pour ce qui allait au-delà de la matière et des apparences naturelles. Il le fit avec une violence des couleurs et de la touche et se révéla lui-même surpris de ce lyrisme outrageant, avouant un jour : « C’est effrayant ce que je fais ! »  Un siècle plus tard, cette force demeure intacte et sans concession.

Voir

« Georges Rouault, rétrospective », galerie Schmit, 396, rue Saint-Honoré, Paris Ier, jusqu’au 4 juillet, www.galerieschmit.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°603 du 1 juin 2008, avec le titre suivant : Georges Rouault

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