Sylvie Ramond

C’est en effet grâce à elle que le désormais célèbre tableau de Poussin, La Fuite en Égypte, qui avait appartenu jadis à un collectionneur lyonnais, est resté sur le territoire français. Devenue conservatrice par passion des musées, Sylvie Ramond s’est vite éloignée de sa spécialisation première, l’art du xxe siècle.
Diplôme de conservateur en poche, elle choisit comme premier poste le musée d’Unterlinden de Colmar. Elle en devient directrice et y restera dix ans. « Une expérience formidable, raconte-t-elle. J’ai accepté cette mission car elle consistait à donner une autre image à ce musée connu pour le retable d’Issenheim, en programmant notamment des expositions d’art contemporain. »
Forte de cette expérience, elle reprend en 2004 la direction du musée des Beaux-arts de Lyon, le plus grand des musées territoriaux, à la suite de son ancien camarade de promotion, Vincent Pomarède, parti pour le Louvre. Quant à savoir si elle retournera un jour vers le xxe siècle, Sylvie Ramond est très claire : « J’ai besoin de cette fréquentation des œuvres du passé qui me permet d’avoir un autre regard sur l’art contemporain.