Vases grecs

L'ŒIL

Le 1 décembre 1999 - 231 mots

C’est au VIIe siècle que débute l’âge d’or de la poterie grecque. Athènes inaugure alors un type de poterie où la figure humaine, peinte en noir, se découpe sur un fond rouge. Au Ve siècle, la technique s’inverse. Les figures rouges deviennent réserve sur un fond noir. L’iconographie et la fonction de ces vases sont depuis longtemps l’objet d’études exhaustives et de controverses multiples ignorées du grand public.
Comment, en effet, se repérer au sein de ces scènes complexes où chaque personnage, chaque détail évoque une culture à jamais disparue. C’est pourtant ce que propose François Lissarrague, grand spécialiste des images grecques. L’ensemble se veut pédagogique et ludique, magnifié par une abondante illustration. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces objets n’illustrent absolument pas la vie athénienne avec ses scènes quotidiennes saisies sur le vif. Ils traduisent une pensée. Dès lors chaque scène de ces vases est amplifiée, chargée de symboles alors simples à décrypter pour les contemporains de ces productions. Le livre s’ouvre sur une description minutieuse du Vase François, magnifique cratère grec conservé au Musée archéologique de Florence. 230 pages plus loin, le cratère attique du Musée archéologique de Naples clôt un ouvrage divisé en neuf chapitres consacrés aux principaux thèmes iconographiques de cette époque tels le banquet, Éros, guerriers et héros, hommes et dieux.

François Lissarague, Vases grecs, éd. Hazan, 240 p., 165 ill., 595 F, ISBN 2-85025-706-0.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°512 du 1 décembre 1999, avec le titre suivant : Vases grecs

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