musée

L’humanité selon Rouault

L'ŒIL

Le 1 février 2000 - 200 mots

L’œuvre de Georges Rouault témoigne d’une recherche picturale inlassable et exigeante. Suite à un apprentissage de peintre-verrier et d’études écourtées à l’École des Beaux-Arts dans l’atelier d’Élie Delaunay, il se consacre à la peinture. Se libérant de sa formation académique, une humanité déchue et marginale lui sert alors de modèle : prostituées, clowns et juges. Un expressionnisme violent met en valeur les corps boursouflés de ses personnages. Il expose en 1905 dans la célèbre « cage aux Fauves ». Ambroise Vollard, marchand exclusif de l’artiste dès 1917, l’encourage à réaliser les suites gravées Miserere et Guerre. De 1920 à 1937, l’œuvre graphique prend alors le pas sur la peinture. Délaissant l’aquarelle et la gouache pour l’huile, il réalisera néanmoins, au cours de l’entre-deux-guerres, de nombreuses toiles à sujets religieux, scènes de la vie du Christ en particulier, les clowns demeurant par ailleurs un thème majeur de sa production picturale. Le Musée d’Art moderne de Troyes présente ici huit œuvres de l’artiste appartenant aux collections du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, réalisées entre 1905 et 1907, trois pièces provenant de la donation Pierre et Denise Lévy complétées par l’ensemble du Miserere.

TROYES, Musée d’Art moderne, jusqu’au 15 février.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : L’humanité selon Rouault

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