Qu’ils aient choisi d’élire refuge dans la terre, l’air ou même l’eau, de tout temps, les animaux ont offert aux hommes et aux artistes un motif inépuisable d’identification ou d’inspiration. À Genève, une exposition leur rend hommage, retraçant plus de quatre mille ans d’histoire suivant un parcours chronologique articulé en quatre sections principales : Antiquité méditerranéenne, Moyen Âge, Temps modernes, et époque contemporaine. Composée uniquement d’œuvres provenant des collections publiques et privées genevoises, l’exposition montre que l’époque charnière est bien celle qui suit la Renaissance, où soudain un regard différent porté sur la nature, associant à l’habituelle observation une curiosité plus pragmatique envers les mystères de la vie, encourage les artistes à puiser, d’une manière nouvelle dans le répertoire animalier. C’est le moment où l’animal sort définitivement des mondes mythiques et sauvages pour devenir objet d’étude. À tel point que certains artistes du XIXe comme Barye ou Sandoz, vont choisir de se consacrer uniquement à l’art animalier. Un intérêt qui ne se dément pas et que l’on est surpris de voir se poursuivre aujourd’hui, bien vivant et largement représenté, dans l’œuvre des artistes contemporains, comme en témoignent les gravures de Georg Baselitz, les photographies de Balthasar Burckhard, les vidéos de Marie José Burki ou même certaines Métamorphoses très impressionnantes de Markus Raetz.
GENÈVE, Musée d’Art et d’Histoire, jusqu’au 24 septembre.
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Animaux d’art et d’histoire
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°515 du 1 avril 2000, avec le titre suivant : Animaux d’art et d’histoire