foire

Un siècle d’Arts & Design

L'ŒIL

Le 1 mai 2000 - 265 mots

L’an dernier, à pareille date, s’ouvrait dans la superbe bourse de Berlage la première foire Arts & Design d’Amsterdam. Centrée sur la période Art Déco, elle s’attachait à montrer la modernité des arts décoratifs des années 20-40. Pour cette deuxième expérience, elle s’intéresse à un champ plus large, n’hésitant pas à franchir les limites chronologiques qu’elle s’était fixées. À côté des fauteuils de Wright, des vases de Gallé ou des lampes de Tiffany sont exposées cette année les productions de Charles Eames, Carlo Mollino ou Ettore Sottsass. Aux noms de Olbrich, Ruhlmann ou des Wiener Werkstätte répondent, pour cette édition 2000, ceux de Alvar Aalto, Gaetano Pesce ou d’Isamu Noguchi. Pour garder l’ouverture très internationale de cette foire, les organisateurs ont invité de nouveaux participants comme Ulrich Fiedler de Cologne, Bel Etage de Vienne ou la galerie Jacques Dewindt de Bruxelles. Le stand du premier mérite le détour avec la chaise créée en 1898 par l’Écossais Charles Rennie Mackintosh pour le salon de thé d’Argyle Street à Glasgow ou le fauteuil S dessiné par Eileen Gray en 1932. Bien évidemment, l’École d’Amsterdam est largement représentée avec des sculptures d’Oscar De Clerk chez De Windt ou des vitraux de Vilmos Huszar, l’un des fondateurs du mouvement De Stijl, sur le stand de Frans Leidelmeier. Il faut toutefois signaler la frilosité des marchands français qui sont singulièrement absents de cette foire de bon niveau et qui laissent à Ehrlich le soin de présenter des meubles de Majorelle et à la galerie Quittenbaum de Munich des pièces de Chareau et Dominique.

AMSTERDAM, Beurs van Berlage, 31 mai-4 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°516 du 1 mai 2000, avec le titre suivant : Un siècle d’Arts & Design

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