centre d’art

Le paradis au Casino ?

L'ŒIL

Le 1 juin 2000 - 220 mots

Comment l’artiste conçoit-il la notion de paradis aujourd’hui ? L’exposition « Strange paradises » présente ainsi des projets de divers artistes, spécialement réalisés pour l’occasion. Surprenant est de voir l’interprétation qu’ils en donnent : au rez-de-chaussée, les armées de scarabées de Jan Fabre se font la guerre ; le parcours de Line Bergseth, fleuri et parsemé de plantes de Ténériffe, débouche dans l’Eden électro-mécanique de Mark Divo. Au premier étage, Jorge Pardo expose une table de sérigraphie.
Le paradis serait-il le lieu de travail idéal ? Mischa Kuball crée un lieu clos jonché de débris de verre, parcouru d’un jeu de reflets de lumière et d’images. Plus loin, une salle d’attente invite à y faire une pause, des revues peuvent être consultées et un écran diffuse l’image de cette même pièce, jusqu’à ce que le voyant next s’allume au-dessus d’une porte. Ce n’est qu’en sortant que l’on permet au suivant d’entrer à son tour. Lieu de détente ou purgatoire ? Bady Minck subvertit le paysage kitsch de l’Autriche haiderienne en y implantant une cabane de résistance clandestine branchée sur Internet et Christian Pantzer installe une cafétéria... L’exposition rassemble donc des univers artistiques individuels et il n’est donc pas étonnant que le paradis de l’un soit étranger à l’autre.Et pourtant, rien n’empêche qu’ils puissent se côtoyer.

LUXEMBOURG, Casino, jusqu’au 25 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°517 du 1 juin 2000, avec le titre suivant : Le paradis au Casino ?

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