patrimoine

Lyon rénové et classé

L'ŒIL

Le 1 juillet 2000 - 249 mots

Sur les routes de l’été, la traversée de Lyon ne devrait plus être synonyme d’embouteillages. Mieux vaut s’arrêter dans un petit bouchon et regarder d’un œil neuf ce site qui semble tout changé depuis qu’en 1998 l’Unesco a décidé de l’inscrire, aux côté du Taj Mahal, d’Angkor Wat et du Mont Saint-Michel, sur sa célèbre liste du Patrimoine mondial de l’humanité, où ne figurent que quatre autres sites urbains : Saint-Pétersbourg, Venise, Prague et Porto. Distinction purement honorifique, qui ne s’accompagne d’aucune mesure de protection et que la législation française ne reconnaît pas ? Certes, mais la magie de la liste de l’Unesco opère pourtant de manière puissante. Quatre quartiers ont été mis en valeur, rénovés, repensés selon des itinéraires de visites témoignant de deux mille ans d’occupation humaine : Fourvière, le Vieux-Lyon, la presqu’île et les pentes de la Croix-Rousse. Des mausolées romains de la place Wernert jusqu’à la cathédrale Saint-Jean ou la maison de Louise Labé, la « belle cordière » de la poésie lyonnaise du XVIe siècle, le promeneur retrouvera un Lyon historique familier. Mais s’il s’égare un peu, il apprendra à considérer aussi comme historique le néoclassicisme de l’église Saint-Vincent, restaurée en 1990, ou l’architecture mal aimée de la basilique de Fourvière, œuvre de Pierre Bossan, inaugurée en 1876. Il poussera même jusqu’à la maison Blanchon, quai Fulchiron, bâtie par le même architecte en style néogothique et mauresque. À la Croix-Rousse, place Rouville, la maison aux 365 fenêtres reportera le flâneur au temps des Canuts.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : Lyon rénové et classé

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