Photographie

Braun, entre art et industrie

Par LeJournaldesArts.fr · L'ŒIL

Le 1 juillet 2000 - 252 mots

Adolphe Braun est un artiste peu connu en France. Pourtant, il fut sans aucun doute l’un des plus grands photographes du XIXe siècle. Né en 1812 à Mulhouse, Braun réalise ses premières photographies dans les années 1850 autour de quelques thèmes simples, des fleurs, des fruits, des plantes, diversement arrangés dans des compositions complexes. Dès le début des années 1860, la critique le considère comme l’égal des plus fameux photographes de l’époque, Baldus, Henri Le Secq ou les frères Bisson. Avec la renommée, les commandes affluent. En 1859, il réalise L’Album de l’Alsace composé de près de 200 vues des paysages et des monuments de cette région française. En 1859, il reçoit la Légion d’Honneur avant d’être nommé photographe de sa majesté l’Empereur. Dans les années qui suivent, son atelier produit des dizaines de vues stéréoscopiques, alors à la mode. Depuis l’exposition montée à Colmar par Christian Kempf et Sylvain Morand, c’est une nouvelle rétrospective d’importance consacrée à ce grand photographe. Après sa présentation à Providence (Rhode Island) au printemps, la voici cet été à Cleveland. Notons au passage la présence du travail fourni par Braun pour les grands ateliers d’art décoratif. Car s’il est un domaine où ses images possèdent une puissance sans équivalent à l’époque (sauf peut-être chez Aubry), c’est justement celui où il produit de nouveaux modèles pour l’industrie alors incapable d’abandonner les vieilles formules esthétiques. De cet essai d’alliance entre art et industrie, allaient naître quelques papiers peints d’une modernité étonnante.

CLEVELAND, Museum of Art, jusqu’au 27 août.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : Braun, entre art et industrie

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