centre d’art

Domiciles, visions d’espaces

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 septembre 2000 - 224 mots

Peintures, sculptures, photographies, installations, maquettes, constructions, une irrésistible préoccupation d’architecte intéresse aujourd’hui un grand nombre de plasticiens. Avec l’exposition « Domiciles-De la maison à la ville, de la construction à la ruine », force est en effet de constater que l’art contemporain abonde en ce domaine de propositions les plus diverses. Celui-ci imagine des cellules d’une rigueur extrême qui ne sont autres que des épures d’espace (Absalon). Celui-là consacre plus de 20 ans de sa vie à faire d’un pavillon de banlieue un lieu de retrait unique en son genre pour finir par le déconstruire et en déposer les ruines dans des urnes chirurgicales (Jean-Pierre Raynaud). L’un se spécialise dans les images catastrophiques (Christoph Draeger), l’autre multiplie les vues urbaines panoramiques (Kasimir). Celui-ci dresse en surface de ses tableaux les façades peintes à la cire d’immeubles banalisés (Cognée), ceux-là s’en prennent à la mémoire archéologique d’un passé empêchant tout espoir de régénération (Anne et Patrick Poirier). Réflexion critique sur l’habitat, interrogation sur l’urbanisme, projection de modèles utopiques, les œuvres des 23 artistes qu’a réunies Jacques Py, directeur du centre d’art installé dans le château de Tanlay, l’ont été en toute intelligence du contexte architectural de cette magnifique bâtisse Renaissance. Chargée de mémoire, elle met particulièrement bien en lumière le rapport existant entre les œuvres et leurs références à l’histoire.

TANLAY, Château, jusqu’au 1er octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°519 du 1 septembre 2000, avec le titre suivant : Domiciles, visions d’espaces

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