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Kartell, le design à la milanaise

L'ŒIL

Le 1 octobre 2000 - 232 mots

À travers une quarantaine de pièces reçues en donation, le Musée national d’Art moderne retrace une histoire d’entreprise exemplaire, celle de la firme Kartell fondée en 1949 par l’ingénieur et chimiste Giulio Castelli. Déployée progressivement dans un grand nombre de secteurs du design industriel pour répondre aux besoins de l’Italie d’après-guerre (accessoires automobiles, objets ménagers, matériel de laboratoire, lampes et mobilier), l’activité de Kartell illustre une conception globale du design dans une étroite collaboration entre fabricants et concepteurs. Architectes et designers de renom s’y succèdent : Joe Colombo, Marco Zanusso, Gae Aulenti, Anna Castelli-Ferrieri pour la première époque de la firme, Michele De Lucchi, Ron Arad ou encore Philippe Starck depuis la reprise de la société en 1988 par Claudio Luti. La recherche de « l’identité intrinsèquement plastique » est leur dénominateur commun, suivant les mots d’ordres de Castelli : « une ligne neuve pour de nouveaux matériaux », « des formes fidèles à l’usage et aux modes de fabrication », « la qualité dans la quantité », « des matériaux adaptés à des tâches précises ». Ces slogans emblématiques de l’esprit du design président à un demi-siècle entièrement consacré au travail des matières plastiques dont la revue Qualità retraça de 1956 à 1960 les avancées successives, nouveaux composés et modes de transformation associés. Ou comment penser un bloc matériau, objet, forme et fonction.

PARIS, Musée national d’Art moderne, jusqu’au 1er janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Kartell, le design à la milanaise

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