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Une rentrée au parfum du passé

L'ŒIL

Le 1 octobre 2000 - 505 mots

Que peuvent bien avoir en commun une soupière en faïence de Marseille, un verre sur pied orné d’une croix d’officier de la Légion d’Honneur et la photographie d’un guerrier japonais sorti d’un album du XIXe siècle ? Tous trois font partie des ventes de la rentrée parisienne de Drouot. Une rentrée au parfum du passé alors que la FIAC bat son plein et que Paris Photo se prépare à montrer les dernières nouveautés en son domaine.

À tout seigneur, tout honneur. Les ventes sérieuses commencent dès le 1er octobre avec des pièces d’archéologie iranienne, phénicienne, égyptienne ou byzantine de la succession du diplomate Jean-Alain Mariaud de Serres que règle l’étude de Ricqlès. Les 3 et 4 suivent des ventes spécialisées en textiles et papiers peints anciens de Réveillon, Remondini et Zuber. Puis, pour le 6, un ensemble important de photographies anciennes a été réuni par l’étude Pescheteau-Badin, Godeau, Leroy. Des albums de voyages, des daguerréotypes et des paysages du XIXe constituent le fonds de cette vente. Tirés d’une collection privée, les premiers renferment une douzaine de panoramas de Rio de Janeiro réalisés par Marc Ferrez vers 1890 (est.12/15 000 F) et A. Bourgault au tournant du siècle (est. 15/20 000 F). Deux albums de daguerréotypes réunissent aussi bien des clichés de Paris pendant les événements de la Commune que des pleines-plaques représentant l’Exposition Universelle de 1867 ou Alger en 1855. Enfin, des tirages de H. Mailland, représentant les sommets des Pyrénées et des vues pittoresques de Luchon sous le Second Empire, bouclent cette vente aux accents nostalgiques.
Le 18 octobre, l’étude Renaud, Beaussant, Lefèvre vend les tableaux et le mobilier du château d’Ortinola, dressé au sommet du Cap Corse. En association avec Roland Dufrenne, expert en cristaux, opalines et objets d’art du XIXe siècle, Mes Rieunier et Bailly-Pommery dispersent la collection de verreries du comte de Toulgouët-Trédanna le 16 octobre. Aux premiers rangs de ces objets de cristallo-céramie se trouvent un gobelet en cristal orné en inclusion d’une croix de l’Ordre portugais de Saint Benoist d’Avi est. 15/20 000 F) et un verre sur pied de Baccarat taillé vers 1840 (est. 20 000 F). La même étude vend quinze jours plus tard un ensemble de 14 dessins de Percier et Fontaine, les architectes de l’aile Richelieu du Louvre. Un projet de lit à baldaquin (est. 100/120 000 F), le profil d’un siège d’apparat (80 000 F) ou l’esquisse d’une bercelonnette pour la princesse Joséphine (60/80 000 F) sont sans doute les pièces maîtresses de cette vente impériale. Enfin, en novembre, se profilent plusieurs enchères importantes : le Portrait de femme au col blanc de Giovanni Boldini (est. 1,2 MF) et une soupière ovale XVIIIe de la fabrique de Bonnefoy (est. 200 000 F) par l’étude Chambelland, Giafferi, Doutrebente le 10 novembre, une crosse abbatiale en émaux de Limoges (est. 500/600 000 F) par l’étude Oger, Dumont le 17 novembre, une gouache de Jacques Majorelle (200/300 000 F) et une toile orientaliste signée José Cruz-Herrera (est. 400/600 000 F) par l’étude Gros, Delettrez le 20 novembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Une rentrée au parfum du passé

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