fondation et musée

Pillard-Verneuil, d’Europe à Java

L'ŒIL

Le 1 novembre 2000 - 219 mots

S’il ne jouit pas de la même célébrité qu’Hector Guimard, Émile Gallé ou Alphonse Mucha, Maurice Pillard-Verneuil (1869-1942) n’en est pas moins l’un des maîtres de l’Art Nouveau. Après des études d’architecture, il suit les cours de composition décorative d’Eugène Grasset, dont l’influence se dénote dans les œuvres de ses débuts, affiches, illustrations de livres et de revues. Artiste éclectique et polyvalent, Pillard-Verneuil aborde l’ensemble des arts appliqués : mobilier, céramique, marqueterie, émail, papier peint, textiles... À l’instar de nombreux créateurs de l’Art Nouveau, il puise son inspiration dans la nature : plantes, animaux, avec une prédilection pour le monde marin, algues, poissons, homards, coquillages, dont il tire croquis, dessins élaborés, puis motifs ornementaux. Son autre grande source d’inspiration est l’Asie. En 1922, il séjourne longuement à Java et au Cambodge et s’intéresse aussi bien aux étoffes qu’aux danses et au théâtre d’ombres. Il constitue une importante collection d’art oriental, notamment d’objets japonais (céramiques, estampes, pochoirs...). Si la Fondation Neumann traite de l’« artiste décorateur de l’Art Nouveau », le Musée Alexis Forel quant à lui s’attache a la personnalité du collectionneur, tout en explicitant ses rapports avec l’Asie, qui furent déterminants dans l’évolution du style de Pillard-Verneuil.

GINGINS, Fondation Neumann, jusqu’au 28 janvier et MORGES, Musée Alexis Forel, jusqu’au 25 février, cat. éd. Somogy, 120 p., 195 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°521 du 1 novembre 2000, avec le titre suivant : Pillard-Verneuil, d’Europe à Java

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